L’épisode 1 de cette série d’articles sur la finance durable expliquait pourquoi les signaux de « recul politique » dans la transition durable ne traduisent pas un arrêt, mais une réorganisation structurelle guidée par les risques et les marchés.
La refonte du règlement SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), attendue en 2025, en est une parfaite illustration.
Cette réforme à l’échelle européenne acte la maturité du marché des fonds durables.
Ce qui fut d’abord une période d’ouverture et d’apprentissage devient désormais une phase de tri, de rigueur et de crédibilité.
Lors de son lancement en 2021, SFDR avait un objectif clair : créer un marché.
Pour cela, les catégories Article 8 (fonds ESG) et Article 9 (fonds durables) ont été définies de manière large pour permettre :
Cette stratégie était pertinente : il fallait amorcer la dynamique, éviter de bloquer prématurément un marché en construction et laisser les acteurs s’approprier les outils.
À l’époque, l’ESMA qualifiait déjà SFDR de « règlement de transparence plus que de classification » (ESMA, Supervisory Briefing 2021), ce qui explique la latitude accordée aux fonds Article 8 et 9 dans les premières années.
Trois ans plus tard, le contexte a changé :
La durabilité devient un domaine mesurable et vérifiable.
Selon l’EFAMA (Market Insights 2024), la majorité des sociétés de gestion européennes ont significativement renforcé leurs méthodologies ESG, notamment via l’intégration croissante des PAI.
Ce changement de maturité impose une refonte de la SFDR.
Comme l’explique Forbes France, la Commission européenne prépare une refonte complète de la SFDR.
Les objectifs :
Cette évolution va transformer profondément le paysage des fonds européens.
Dans son document de consultation d’avril 2023, la Commission évoque explicitement la création de catégories fondées sur les « stratégies d’investissement » plutôt que sur les « niveaux d’ambition ESG », une rupture méthodologique majeure.
Selon L’Echo, plus de 640 fonds européens ont déjà abandonné la mention “durable” dans leur communication et leurs documents officiels.
C’est l’un des plus vastes mouvements de retrait jamais observés sur le marché.
Pourquoi ? Parce que de nombreux fonds Article 8 ou 9 :
👉 Ce retrait massif est un premier filtrage.
Ce mouvement est cohérent avec l’analyse de l’AMF, qui souligne en 2024 que « l’usage non maîtrisé des labels ESG constitue un risque majeur de réputation et de sanction » — renforçant l’incitation à retirer toute mention discutable.
L’analyse de Morningstar, relayée par Agefi, montre que la réforme SFDR va entraîner :
Conséquence :
👉 les fonds non durables redeviendront majoritaires en Europe après la refonte.
Ce constat pourrait laisser penser à un “retour en arrière”.
C’est en réalité l’inverse :
➡️ les étiquettes durables sont désormais réservées à ceux qui peuvent en apporter la preuve.
Moins d’affichage, et plus de durabilité réelle.
Morningstar estime d’ailleurs que seuls 18 à 25 % des fonds Article 8 actuels pourraient prétendre à une future classification stricte selon les critères discutés dans la consultation de la Commission (Morningstar European Sustainable Funds Review, 2024).
La combinaison : retrait de +640 fonds, reclassification annoncée par Morningstar et transparence renforcée SFDR, montre un mouvement clair :
✔ les fonds superficiellement “verts” disparaissent,
✔ les fonds sincèrement engagés restent et la finance durable gagne en crédibilité,
✔ les épargnants et investisseurs sont mieux protégés.
C’est une consolidation essentielle.
La BCE a également confirmé en 2024 que l’amélioration de la qualité des données ESG contribuait à une meilleure évaluation du risque de crédit, renforçant la prudence et la stabilité financière (ECB Financial Stability Review 2024).
Après la refonte :
Ces fonds deviendront une niche premium, recherchée par :
👉 Et pour les entreprises engagées dans une stratégie de transition authentique, cela représente une formidable opportunité : elles auront accès à une niche de capital recherchée par des investisseurs de long terme, qui est moins volatile, plus solide et mieux valorisée.
Certaines études, dont le FMI Global Bond Monitor 2024, montrent une prime de 20 à 30 points de base pour les émetteurs les mieux notés ESG.
La refonte SFDR accentue une tendance majeure : la finance durable a besoin de preuves; la confiance ne va pas sans vérification.
Aujourd'hui, le plus grand coût n'est pas la conformité, mais le risque de greenwashing :
C’est précisément le rôle d’un Organisme Tiers Indépendant (OTI) qui:
Les gestionnaires d’actifs doivent prouver :
Un OTI apporte cette assurance indépendante, essentielle dans un marché qui se professionnalise.
Plusieurs études (dont Deloitte, Sustainable Funds Review 2024) indiquent une inquiétude croissante des fonds quant au maintien de leur classification SFDR.
Les fonds durables auront besoin d’entreprises :
Powness, en tant qu'Organisme Tiers Indépendant (OTI) de vérification, assure la fiabilité et la conformité des données ESG, de la structuration de leur reporting et de leur alignement aux exigences SFDR, Taxonomie, et PAI. Notre intervention sécurise le reporting et donne l'assurance nécessaire aux investisseurs.
Cette exigence est renforcée par l’AMF, qui préconise depuis 2023 une « revue indépendante des indicateurs matériels » pour tout produit revendiquant un objectif durable.
La nouvelle SFDR crée un marché hautement sélectif.
Les entreprises qui veulent attirer ces financements devront :
Powness est l'acteur essentiel qui apporte aux PME/ETI la preuve indépendante de leur engagement. Notre mission de vérification permet aux entreprises de sécuriser les données utilisées pour documenter leur transition, d'obtenir une attestation d'impact vérifiée, et de garantir une crédibilité indispensable pour accéder à ces financements premium et sélectifs.
Selon Eurostat (2024), une large majorité de PME signalent un besoin d’accompagnement pour structurer leur reporting ESG.
Un OTI n'offre pas seulement un bouclier réputationnel aux fonds ; il est une garantie anti-risque pour votre propre entreprise et votre conseil d'administration. Dans un marché où les dérives ESG sont médiatisées, où les régulateurs renforcent leurs contrôles, où les labels se resserrent, la vérification indépendante est devenue la solution la plus rentable pour sécuriser votre valeur future.
Le coût moyen d’un incident réputationnel lié au greenwashing est estimé à –13 % de capitalisation pour les entreprises cotées (BCE, Climate Mispricing Study 2023).
Le retrait des 640 fonds, la reclassification annoncée par Morningstar, et la refonte SFDR sont des signaux de maturité.
Nous sortons de l’époque de l’ESG déclaratif, pour entrer dans l’ère de l’ESG démontrable.
La finance durable se transforme en un marché professionnel, structuré, filtré, crédible.
Et dans ce marché, les entreprises sincèrement engagées ne font pas qu'accéder à des financements ; elles réduisent leur prime de risque et bénéficient d'un capital plus robuste et mieux valorisé.
Les OTI ont un rôle clé dans ce nouvel équilibre : ils transforment votre engagement en une preuve financièrement valorisable et sont acteurs de cette nouvelle économie de la confiance.
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